Le constructeur européen Airbus Helicopters annonce des ventes en forte hausse en 2018 : 413 appareils commandés l'an dernier contre 350 en 2017. Le carnet de commandes d'Airbus se remplit de nouveau en dépit d'un marché civil qui reste faible dans le secteur parapublic, particulièrement dans le secteur « gaz et pétrole ». Les compagnies pétrolières tardent en effet à renouveler leurs flottes destinées à desservir les plateformes en raison d'un prix de l'or noir encore relativement bas. Les livraisons sont d'ailleurs en baisse, passant de 409 en 2017 à 356 l'an dernier. « Ces chiffres sont le reflet de la crise que le secteur a connu, elle a eu des conséquences sur la production durant plusieurs années », précise-t-on au sein d'Airbus.
Hausse de part de marchés dans le secteur militaire
En 2018, c'est l'activité militaire qui tire les chiffres d'Airbus Hélicoptère vers le haut. En dépit d'un crash mortel sur une machine militaire sud-coréenne fabriquée en coopération (MUH Surion), plusieurs clients ont de nouveau fait confiance au groupe. Dans le haut de gamme : le Qatar avec 28 hélicoptères de manoeuvres NH 90 et l'Espagne qui devraient en acquérir 23 de plus. En Europe centrale, après la douche froide lié à l'annulation d'une commande de 50 Caracal en Pologne fin 2016, Airbus remonte la pente dans la région, avec des prises de commandes en Ukraine pour le compte du ministère de l'Intérieur et un contrat signé en 2018 avec la Hongrie, notamment pour 16 hélicoptères militaires de la famille Super-Puma. Enfin, aux États-Unis, on note un double contrat pour 51 nouveaux hélicoptères légers Lakota produits localement, et employés comme machine d'entrainement et ambulance volante pour le compte de l'US Army.