Pour la majorité des experts, il ne fait guère de doute que la Banque centrale américaine va augmenter son taux directeur d'un quart de point, pour le porter dans une fourchette comprise entre 2,25% et 2,5%. Un niveau encore bas, mais il s’agit tout de même du plus haut depuis 12 ans. Et c'est précisément cela qui agace le président américain.
Car des taux d'intérêt plus élevés renchérissent les crédits à la consommation et les prêts immobiliers. Une mesure forcément impopulaire et qui risquerait de peser sur la réélection de Donald Trump, en 2020. De même, ces hausses renforcent le dollar et rendent les produits américains plus chers à l'exportation, ce qui contrecarre les objectifs de réduction du déficit commercial entrepris par la Maison Blanche.
Les analystes vont donc scruter les déclarations du président de la Fed, car Jerome Powell est très attaché à l'indépendance de l'institution qu'il préside. Celle-ci veut, en effet, revenir graduellement à une politique monétaire « normale », soit qui ne stimule pas à outrance le crédit, et ce afin de prévenir une surchauffe de l'économie américaine. Celle-ci est dopée par les réductions d'impôts de l'administration Trump.