Les hauts-fourneaux ne redémarreront pas à Florange. ArcelorMittal confirme dans un communiqué « ne pas vouloir y relancer la production d'acier liquide », l'acier brut. Cela « ne répondrait, poursuit le numéro un mondial de la sidérurgie, à aucune logique économique rationnelle et pérenne ».
C'est la fin d'une époque pour Florange, celle de l'acier rouge. Sur un site où s'est jouée en 2012 l'une des plus grosses batailles politiques et syndicales en France.
Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait tenté en vain de nationaliser l'aciérie. 629 postes avaient été supprimés, mais sans licenciements. Les hauts-fourneaux avaient été éteints et mis sous cocon pendant six ans, le temps d'observer le marché.
Cette période est terminée, le champion mondial de l'acier a donc décidé de fermer définitivement les hauts-fourneaux.
Mais l'activité se poursuit à Florange, on y fabrique désormais des produits finis d'aciers haut de gamme, pour l'automobile. C'était un engagement d'ArcelorMittal. Le groupe y a investi 300 millions d'euros, plus que prévus, et en promet 22 millions supplémentaires.
Deux mille trois cents personnes travaillent encore sur le site. Les syndicats s'attendaient à la décision de fermer les hauts-fourneaux et ils ont accueilli la nouvelle avec calme.