L'assouplissement quantitatif permet à la banque centrale de créer de la monnaie. Avec cet argent elle achète des emprunts privés ou des emprunts d'Etat à des investisseurs. Ces derniers peuvent ensuite réinjecter ces liquidités dans l'économie et ainsi stimuler la croissance et alimenter l'inflation. L'un des objectifs étant d'éviter la déflation et la baisse des prix qui mécaniquement provoque un ralentissement de l'activité économique.
Dès 2012, alors que sévissait la crise, le président de la BCE Mario Draghi décide, pour soutenir l'économie, de baisser les taux d'intérêt. Mais cette mesure s'avère insuffisante. C'est pourquoi en 2015 il passe à la vitesse supérieure en lançant une opération d'envergure avec le rachat d'obligations, c'est-à-dire le rachat de dette publique et privée.
En trois ans la BCE a racheté 2 600 milliards d'euros d'actifs, soit autant d'argent qui a été réinjecté dans l'économie, ce qui a permis à la zone euro d'éviter le pire.
Aujourd'hui malgré les tensions politiques et sociales qui planent sur la croissance, la BCE a quand même décidé de mettre un terme à ce mécanisme à la fin du mois. En revanche, elle maintient ses taux directeurs au plus bas et ce pour encore au moins six mois.