Le but affiché de l'exécutif est de favoriser l'accès et le retour à l'emploi, mais aussi de réduire la précarité au travail. L'Objectif est d'économiser jusqu'à 3,9 milliards d'euros sur trois ans. Et ainsi réduire la dette de l'Unedic évaluée à 35 milliards d'euros.
Plusieurs pistes sont sur la table pour lutter contre la précarité, qui pèse tout particulièrement sur les finances de l'assurance-chômage :
D'abord, la fameuse question de la « permittence ». En clair, l'alternance entre emploi et chômage qui concerne 800 000 personnes en moyenne. La possibilité de cumuler un salaire et une allocation chômage pourrait être remise en question.
La dégressivité des allocations pour ceux qui touchent de hauts salaires est aussi à l'étude.
Enfin, le recours excessif des entreprises aux contrats courts pourrait donner lieu à un bonus-malus. Une menace qui fait bondir le patronat.
Les syndicats, quant à eux, dénoncent une vision « strictement budgétaire » de cette réforme. Quoi qu'il en soit, les partenaires sociaux ont tout intérêt à trouver un accord, sinon, le gouvernement mènera la réforme sans eux.