Air France-KLM: le nouveau président Ben Smith reçoit l'intersyndicale

C’est le premier grand rendez-vous social pour le nouveau président d'Air France-KLM. Ben Smith reçoit ce lundi matin l'intersyndicale. Ils vont tenter de sortir du conflit social sur les augmentations de salaire réclamées par les syndicats. Le conflit qui perdure depuis le début de l'année a conduit à plusieurs journées de grève et coûté 335 millions d'euros à la compagnie, soit beaucoup plus que le montant des augmentations.

Depuis le mois de février, l'intersyndicale d'Air France, qui réunit aussi bien les pilotes que le personnel naviguant et le personnel au sol, réclame une augmentation générale de salaire de 5,1%, après six ans de gel.  Une augmentation  justifiée par à  la hausse de l'inflation sur la période 2012/2017. Les pilotes se démarquent par une demande plus élevée.  Ils réclament l'alignement de leur rémunération sur celles de leurs collègues des autres compagnies aériennes.

De parts et d'autres on aspire au règlement du conflit qui sous la précédente direction s'était non seulement soldé par un échec, mais avait conduit à l'éviction du président Jean-Marc Janaillac, désavoué par le personnel lors d'une consultation sur un accord salarial lancée à son initiative. Pour Ben Smith, cette première négociation est importante, elle révélera son habilité à apaiser les tensions sociales.

L'enjeu est important pour le directeur général du groupe franco-néerlandais. D'autres défis tout aussi importants attendent Ben Smith. Il devra proposer une nouvelle organisation, redresser les finances d'Air France-KLM, afin de renouer avec la rentabilité, et définir la future  stratégie du groupe dans un secteur profondément bouleversé par la montée en puissance du low cost et le dynamisme des compagnies du golf.

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