Conforté par ses passages en force lors de négociations avec le Mexique ou la Corée du Sud, Donald Trump maintient sa stratégie agressive contre la Chine. Il pourrait annoncer, dans les jours qui viennent selon plusieurs médias - Washington Post, Wall Street Journal -, de nouveaux droits de douane.
Alors que de récents échanges entre Washington et Pékin avait laissé entrevoir un apaisement dans la relation entre les deux géants économiques, la « hache de guerre commerciale » semble donc, en fait, loin d’être enterrée, constate notre correspondant aux Etats-Unis, Grégoire Pourtier.
Le pari est risqué pour Donald Trump. Car si le président américain peut bander les muscles face à la plupart de ses partenaires, le géant asiatique qu'est la Chine constitue un adversaire d’une autre dimension.
Maintenir la pression sans pour autant rompre le dialogue
Certaines entreprises américaines implantées en Chine commencent à ressentir les conséquences de la situation tendue entre les deux pays, et bientôt, ce seront les consommateurs aux Etats-Unis qui devraient avoir à assumer une hausse des prix sur de nombreux produits du quotidien.
Alors, cette stratégie agressive n’est-elle pour Donald Trump qu’une posture avant de nouvelles négociations ? Après des mots très durs contre l’Europe ou le Mexique par exemple, il s’était ensuite contenté d’effets d’annonce et de quelques photos pour faire croire qu’il avait obtenu ce qu’il cherchait.
Et puis, si elle porte - certes - sur 200 milliards de dollars de produits chinois, la taxe prévue cette fois-ci ne serait que de 10%, comme pour l'aluminium. Alors que plus tôt dans l’année, ce sont 25% qui ont été imposés à l’acier et à 50 milliards de marchandises « made in China ». Une manière de maintenir la pression sans rompre le dialogue.