Dimanche, Edouard Philippe a d'abord voulu éteindre une polémique dans le Journal du dimanche qui l'interviewait. Non, les entreprises n'auront pas à prendre entièrement à leur charge les dépenses de l'assurance-maladie liées aux arrêts de travail de courte durée. Contrairement à ce qu'avait révélé le journal Les Echos au début du mois.
Il faudra pourtant bien trouver une solution pour diminuer ces dépenses évaluées à 10 milliards d'euros par an, estime le chef du gouvernement.
Et si cela passait aussi par la réorganisation d'un système jugé complexe ? C'est ce qu'estime le rapport parlementaire que va remettre ce lundi la députée LREM Charlotte Lecoq. Dans les grandes lignes, il préconise de simplifier un système qui s'apparente à une mille-feuille d'organismes auxquels les entreprises versent des cotisations pour traiter les risques professionnels.
Créer un guichet unique par région et ne prélever qu'une seule cotisation, voilà des mesures qui pourraient permettre de mieux accompagner les employeurs. En particulier les petites et moyennes entreprises.
Prévenir c'est guérir dit le dicton. Mais la France serait inspirée de mettre les moyens dans la prévention, son maillon faible. La députée Charlotte Lecoq préconise d'utiliser l'excédent dégagé par la branche risque professionnel de l'assurance maladie - 800 millions d'euros cette année - pour mieux suivre la santé des salariés.