En 2016, sur les 29 millions d'appels passés par des patients aux 101 centres du Samu, 4,6 millions n'ont pas de reçu de réponse selon les chiffres de la statistique annuelle des établissements de santé collectés chaque année par le ministère de la Santé.
Si les Samu d'Auxerre, d'Orléans ou encore celui d'Annecy ont répondu à 100% des personnes qui ont composé le « 15 », celui de Paris a donné suite à moins d'un appel sur deux, loin, très loin du seuil de 99% d'appels pris recommandé par le syndicat Samu-urgences de France.
Systèmes obsolètes et sous-effectifs
Sous-effectifs, systèmes informatique obsolètes, manque de lisibilité des services d'urgence pour les patients... les causes de ces dysfonctionnements sont connus depuis de nombreuses années.
Huit mois après la mort de Naomi Musenga dont le cas avait été pris à la légère par une opératrice, ces mauvais chiffres viennent une nouvelle fois relancer la question d'un numéro unique pour l'ensemble des urgences sur le modèle du « 112 » européen ou du « 911 » américain institué dès 1968 aux Etats-Unis.