Fitch estime que des risques pèsent sur la stabilité de l'économie turque et a dégradé la note de la dette qui passe de BB+ à BB, une catégorie spéculative.
L'agence de notation reflète ainsi l'inquiétude des marchés financiers face çà la détérioration de l'économie : la livre turque a perdu 30% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année, l'inflation vient de dépasser les 15% par an. Les déficits publics se creusent, mais la croissance reste solide à 3,5%.
Mais les investisseurs sont également méfiants de la présidentialisation du régime Erdogan qui nomme désormais le patron de la Banque centrale, signe d'une emprise plus grande du pouvoir politique sur les leviers économiques.
La nomination de son gendre au poste de ministre des Finances par le président Erdogan vient aussi alimenter ces craintes. Ce qui n'a pas empêché le président élu pour un nouveau mandat de 5 ans de promettre l'entrée de la Turquie au nombre des 10 pays les plus riches de la planète d'ici 2023, centième anniversaire de la fondation de la République turque.