L’armateur français CMA-CGM se retire d’Iran

Aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence où se retrouvent décideurs et économistes français et étrangers, l’armateur CMA-CGM a annoncé, samedi 7 juillet, qu’il se retirait d’Iran, sous la pression des Etat-Unis. Lors d’un débat consacré à l’éthique, le PDG Rodolphe Saadé a glissé cette information en regrettant qu’il existe deux poids, deux mesures face à l’éthique des affaires.

Avec notre envoyée spéciale à Aix-en-Provence, Dominique Baillard

CMA-CGM à son tour préfère céder plutôt que de s'exposer à des représailles américaines. D’abord parce que l’entreprise qui est globale utilise la plupart du temps le dollar dans ses transactions, un motif suffisant pour déclencher une procédure de la justice américaine. Ensuite et surtout parce qu'elle risque de perdre son marché américain.

Aux Etats-Unis, le Français est le premier transporteur. Il déplace des dizaines de millions de conteneurs par an pour ce pays, contre seulement quelques dizaines de milliers par an, explique-t-on dans l'entourage de Rodolphe Saadé.

L'armateur français a signé en 2016 un protocole d'accord avec la compagnie nationale iranienne pour échanger ou louer des espaces de navires, exploiter des lignes maritimes communes et coopérer sur l'utilisation de terminaux portuaires.

Ce retrait ne met pas son activité en péril, au contraire, il la préserve. Et le groupe pourrait très vite revenir dans les ports iraniens quand la situation sera plus favorable. S’adapter aux crises, cela fait partie du quotidien du transport maritime.

 

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