L'accord de réduction volontaire de la production, décidé en janvier 2017 par l'Opep et la Russie pour redresser les cours a bien rempli son rôle. Le baril est repassé au-dessus des 80 dollars et il a pris près de 20% depuis la fin de l'année.
La limitation de la production a même dépassé l'objectif initial puisqu'il est actuellement à 150% du but fixé.
Ce succès est dû au respect des quotas, mais aussi à l'effondrement de la production du Venezuela et aux craintes d'une baisse de la production iranienne en raison des sanctions américaines.
Cela a entraîné une chute des stocks mondiaux. Remettre 1 million de barils par jour sur le marché, comme l'envisagent l’Arabie saoudite et la Russie, consisterait simplement à revenir à la réduction concertée entre les participants à l'accord, soit 1,8 million de barils par jour.
D'autant que la hausse des cours rend à nouveau compétitif le pétrole de schiste américain, lui ouvrant des gains de parts de marché. La décision de l'Opep devrait intervenir les 22 et 23 juin prochains.
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