Les décisions des Etats-Unis de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien et de rétablir les sanctions contre ce pays font planer l'incertitude sur l'avenir de la production pétrolière iranienne.
Même si ces sanctions ne sont pas encore effectives, difficile de prédire ce que les principaux acheteurs du brut iranien, à savoir la Chine, l'Union européenne et l'Inde, vont faire.
L'Arabie saoudite, rival de l'Iran, a assuré qu'elle se tenait prête à augmenter sa production pour compenser mais cette perspective est encore lointaine.
En revanche, la situation du Venezuela pèse bien de tout son poids sur la production. Cet autre pays membre de l'Opep ne produit plus que 1,43 million de barils jour, son plus bas niveau en 33 ans. En cause, les troubles politiques dans un pays où la manne pétrolière est quasiment l'unique ressource.
Et les perspectives ne font que s'assombrir avec la réélection presque assurée de Nicolas Maduro dimanche prochain, pour des élections anticipées qualifées de farce par les Etats-Unis.
L'Agence internationale de l'énergie a abaissé sa prévision de croissance de la demande de pétrole, à cause de la hausse des prix. Le PDG de Total Patrick Pouyanné, dont l'entreprise n'exclut pas de se retirer d'Iran à cause du retour des sanctions américaines concernant le programme nucléaire iranien, envisage même un baril à 100 dollars dans quelques mois.
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