Le président temporaire prendra la direction d’une compagnie plongée dans l’incertitude. De nouveaux arrêts de travail ne sont pas à exclure dans les jours qui viennent.
Après 15 jours de grève qui ont coûté à la compagnie 400 millions d’euros, les négociations entre syndicats et direction sont au point mort. L’intersyndicale réclame toujours une hausse de 5,1% des salaires, ce que le président démissionnaire Jean-Marc Janaillac refusait. Il a proposé aux salariés une hausse immédiate de 2% et 5% à partir de 2019. Une proposition rejetée par référendum du personnel, ce qui a provoqué sa démission.
La nouvelle direction sera donc devant un dilemme : proposer des hausses de salaire pénalisant la compétitivité ou faire preuve de fermeté au risque de nouveaux blocages.
Une situation qui fragilise la compagnie, revenue dans le vert il y a seulement 3 ans. Elle fait face à la hausse récente des cours du pétrole qui va augmenter le prix de kérosène, son deuxième poste de dépenses après la masse salariale.