L'intersyndicale a revu ses revendications à la baisse lundi, dans « une recherche d'équilibre et d'écoute » a-t-elle dit. Elle réclamait initialement une augmentation générale des salaires de 6%, une revendication qu'elle a ramenée à 5,1%, allouée en deux temps : en avril et en octobre.
L'intersyndicale attendait un retour de la direction qui a fait une contre-proposition : 2% d'augmentation immédiate puis une hausse de 5% sur la période 2019-2020. Une proposition forte selon la compagnie qui proposait jusqu'à présent une augmentation à 2% en 2018, contre 1% prévu initialement et une augmentation de 3,6% sur trois ans.
La direction d'Air France a donc ignoré la proposition de l'intersyndicale et l'intersyndicale a quant à elle aussitôt rejeté ce projet d'accord final. Il est soumis à signature jusqu'à vendredi midi mais il y a peu de chance pour qu'il soit signé par les syndicats de la compagnie aérienne qui estiment que c'est « un trompe-l'œil inacceptable ».
Pendant ce temps la grève se poursuit. Une grève qui « met en péril l'avenir de la compagnie » selon la direction. Le cout des grèves, en incluant les journées de mardi et mercredi s'élève à 220 millions d'euros.