Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cette grosse commande d'avions militaires par Riyad vient couronner une visite rondement menée et des plus positives à la fois pour le prince héritier Mohammed ben Salman et pour Londres.
Les 48 appareils de combat, construits par le groupe de défense britannique BAE Systems, font partie d'un vaste accord extrêmement lucratif en discussion depuis longtemps entre les deux pays.
Ce partenariat de relations commerciales et d'investissements pourrait atteindre plus de 72 milliards d'euros dans les prochaines années et il a été salué par le gouvernement britannique, en quête de partenaires commerciaux en vue du Brexit, ainsi que par l'Arabie saoudite qui cherche de son côté à attirer les investisseurs étrangers en vantant les bienfaits de ses récentes réformes.
Seule ombre au tableau, la sourde animosité des organisations de défense des droits de l'homme et de l'opposition travailliste qui ont réservé un accueil plus que glacial à la délégation saoudienne.
Les manifestations, qui sont pourtant restées limitées, ont surtout porté sur la guerre dévastatrice menée par l'Arabie saoudite au Yémen : les protestataires ont ainsi immédiatement condamné la commande annoncée vendredi, qualifiée d' « accord honteux, synonyme de plus ample destruction pour le peuple yéménite ».