Ses résultats sont excellents dans le secteur civil, mais l’avionneur européen peut encore mieux faire dans le domaine militaire. Airbus espère enfin voir le bout du tunnel avec l'A400M après 10 années de développement chaotique. « Le pire est derrière nous » affirme le président exécutif d'Airbus Tom Enders.
A ce stade le groupe a dû provisionner plus de 8 milliards d'Euros pour l'A400M depuis le début de la vie de l’avion, réduisant fortement la rentabilité de cet appareil qui n'en n'est toutefois qu'à ces débuts, car les programmes militaires s’étalent généralement sur plusieurs décennies.
Le montant du programme a dépassé les 30 milliards d'euros contre 20 milliards prévus initialement, mais au début du mois Airbus et ses clients européens se sont mis d'accord pour remettre à plat le contrat avec un nouveau calendrier de livraison et une feuille de route sur les capacités de l'avion, afin de sortir de la spirale infernale des pénalités imposées par les clients mécontents.
Cette « feuille de route clarifiée », permettra selon les responsables d'Airbus « de réduire les risques résiduels du programme ». Si l'A400M n'est toujours sorti de ses difficultés, il reste à ce stade un avion unique au monde, et pourrait à terme s'imposer sur le marché, à conditions de faire vivre la chaine d'assemblage suffisamment longtemps, et de remporter des marchés à l'exportation. Des clients au Moyen-Orient et en Asie aurait déjà fait part de leur intérêt pour l'appareil européen.