Pouvoir d'achat, fiscalité: ce qui change en France au 1er janvier 2018

En France, à compter de ce 1er janvier 2018, la fiscalité sur les particuliers et les entreprises connait des changements importants. L'impôt sur la fortune va disparaître et le début d'un processus de réduction de l'impôt sur les sociétés va voir le jour.

Ce 1er janvier 2018 marque la fin de l’impôt sur la fortune (ISF) qui concernait 350 000 foyers et rapportait 5 milliards d’euros par ans aux caisses de l’État français. D’un champ d’application plus restreint, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) prend le relai de l’ISF. Il a pour but d’inciter les contribuables les plus aisés à investir dans les entreprises plutôt que dans la pierre.

Il s'agit aussi la première étape de la réduction de l’impôt sur les sociétés qui va passer durant le quinquennat de 33% à 25% en 2022. Soit un gain de 11 milliards d’euros pour les entreprises pendant cette période.

Sanctions contre les fraudeurs fiscaux

Les revenus immobiliers, ceux des actions, des obligations, des SICAV (sociétés d'investissement à capital variable), des fonds communs de placement ou des assurances-vie, subiront eux un prélèvement forfaitaire de 30%.

Cette réforme vise à simplifier une fiscalité sur le capital devenue au fil des ans particulièrement complexe. À cela s’ajoutent des sanctions renforcées contre les fraudeurs fiscaux qui pourront entre autres peines se voir privés de leurs droits civiques.


Pouvoir d'achat : des mesures aux effets contrastés

En 2018, plusieurs dispositions entrent en vigueur avec pour objectif l'augmentation du pouvoir d'achat des Français. Le gouvernement a surtout voulu favoriser les salariés mais crée aussi des perdants.

Dès cette année, 17 millions de ménages français vont bénéficier d’une première baisse de 30% de la taxe d’habitation. Les salariés au Smic percevront dès janvier 20 euros de plus et tous les salariés du privé vont voir l’effet d’une première baisse des cotisations chômage et maladie sur la paie de janvier.

En contrepartie, l’ensemble des contribuables vont pâtir de l’augmentation de la contribution sociale généralisée dont les retraités pour lesquels la hausse n’est pas compensée.

Par ailleurs, le prix de l’essence, et plus encore celui du gazole, augmente à la pompe tandis que le gouvernement promet de 1 000 à 2 500 euros aux automobilistes qui décident d’acheter une voiture plus propre ou électrique.

Autre changement, désormais, les villes elles-mêmes fixeront le prix des amendes aux règles de stationnement. Quant au prix des cigarettes, il baisse de 20 centimes en janvier, à l’initiative des fabricants mais avant d’augmenter de plus d’un euro en mars prochain, à l’initiative cette fois du gouvernement.

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