Après un an de discussions, Thyssenkrupp et Tata ont signé une déclaration d'intention. Le texte prévoit la création d'une coentreprise sidérurgique en 2018. Cette nouvelle entité devrait regrouper les activités européennes des deux partenaires, et viserait la deuxième place sur le marché européen, derrière le leader mondial, ArcelorMittal.
Baptisé « Thyssenkrupp Tata Steel », le nouveau sidérurgiste européen ambitionne de produire environ 21 millions de tonnes d'acier par an, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 14 milliards d'euros. La synergie entre les deux groupes devrait permettre des économies allant de 400 à 600 millions d'euros par an. L'accord prévoit également la suppression de 4 000 postes.
En pleine campagne pour les législatives, cette nouvelle passe mal en Allemagne. Le puissant syndicat IG Metall a exigé des garanties sur l'emploi en échange de son approbation. Le vice-chancelier social-démocrate, Sigmar Gabriel, a apporté son soutien aux syndicats, estimant qu'aucune solution allant à l'encontre des salariés n'était concevable dans ce dossier. La nouvelle holding sidérurgique emploiera quelque 48 000 salariés sur 34 sites.