Cette étude publiée dans la revue Environmental Research Letter se concentre sur l'impact du « dieselgate » dans l'Union européenne ainsi qu'en Norvège et en Suisse. Environ 10 000 décès peuvent être imputés tous les ans à la pollution aux particules fines émises par les véhicules diesel légers, et la moitié de ces morts pourrait être évitée si constructeurs respectaient tous les normes en vigueur.
Car le scandale Volkswagen a démontré que certains d'entre eux trichaient pour les contourner. Des véhicules passent sans problème les tests en laboratoire, mais émettent bien plus d'oxyde d'azote (NOx) qu'autorisé une fois sur la route. D'autres constructeurs ont depuis été soupçonnés de faire comme Wolkswagen, y compris au sein du groupe français PSA.
Nombre de véhicules roulant au diesel en Europe : plus de 100 millions
Selon les chercheurs, basés en Norvège, en Autriche, en Suède et aux Pays-Bas, les Etats les plus impactés sont l'Italie, l'Allemagne et la France, en raison de populations importantes et de leur proportion élevée de voitures fonctionnant au diesel. Une carte montre notamment la forte densité de l'Italie du Nord, qui concentre une forte concentration de ces particules fines.
Le nombre de véhicules roulant au carburant diesel a augmenté en Europe depuis les années 1990. Cela représente désormais près de la moitié des voitures en circulation : plus de 100 millions, deux fois plus que dans le reste du monde. L'étude du jour vient corroborer de précédents calculs, à l'occasion desquels les chercheurs avaient appelé les gouvernements à des contrôles plus stricts.