Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Le Portugal n’est plus classé au rang de « poubelle ». Un saut qualitatif qui en dit long sur le chemin parcouru cinq ans après la quasi faillite économique du pays, et le plan de sauvetage international porté par l’austérité.
L’agence de notation Standard & Poor’s a surpris, car une telle annonce n’était pas prévue avant un an. Mais depuis 2015 et l’arrivée au pouvoir des socialistes soutenus par l’extrême gauche, les choses ont bien changé. Le déficit est repassé sous la barre des 3 % du PIB l’an dernier, à la grande satisfaction de l’Union européenne. La croissance pourrait atteindre 2,8 % du PIB cette année, puis se stabiliser les années suivantes à 2,2 %.
Les conditions de vie s’améliorent au Portugal. Le chômage baisse et les salaires augmentent. Avec ce passage au premier niveau du classement stable, l’agence de notation indique aux investisseurs qu’ils peuvent à nouveau acheter de la dette souveraine portugaise. S’ils suivent, ce sera une véritable bouffée d’air frais pour l’économie du pays.
Le Premier ministre António Costa, qui n’a pas caché sa fierté, a d'ores et déjà annoncé du mieux pour l’éducation et la santé, les grands sacrifiés de l’austérité. Mário Centeno, son ministre des Finances, a lui conseillé de rester pragmatique.