France: la remise en cause des contrats aidés fait polémique

Au cours d'un déplacement dans le Gers, le Premier ministre Edouard Philippe a jugé que les contrats aidés, ces emplois en faveur des chômeurs de longue durée et des jeunes en difficultés appuyés financièrement par l’Etat, sont onéreux et peu efficaces. Le coup d'arrêt porté à ces contrats est fermement décrié par les maires et les responsables des secteurs sociaux.

Il ne reste plus, d'ici la fin de l'année, que 110 000 contrats aidés à attribuer, sur les 293 000 financés en 2017. C'est beaucoup moins que les 459 000 contrats de ce type signés en 2016.

Mais surtout, la perspective qu'ils soient remis en cause en 2018 fait peur aux maires qui y ont largement recours pour assurer l'encadrement ou la restauration scolaire. Les associations et les directeurs de maisons de retraite vont dans le même sens.

Dès à présent le coup de frein aux contrats aidés entraîne le non-renouvellement des contrats en cours et le gel des nouveaux contrats par Pôle emploi.

Le gouvernement voudrait substituer à ces contrats une politique de formation, individualisée et de qualité, de nature à assurer un accès à l'emploi. La ministre du Travail Muriel Pénicaud affirme que dans le secteur marchand, aidés ou pas, deux de ces contrats sur trois auraient quand même été conclus.

Mais les responsables des collectivités locales et des associations estiment, eux, avoir été mis devant le fait accompli.

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