Le gouvernement d'Angela Merkel va mettre Air Berlin sous perfusion pendant 3 mois, en lui prêtant 150 millions d'euros. De quoi permettre à la compagnie aérienne en faillite d'assurer ses vols jusqu'à nouvel ordre et de maintenir en poste ses 7 200 employés.
Mais très vite, Air Berlin va devoir vendre ses actifs. Son actionnaire émirati Etihad Airways a refusé de continuer à combler les trous dans son budget. Un abandon que déplore aujourd'hui le syndicat de pilotes du transporteur allemand.
Air Berlin était en déficit quasiment tous les ans depuis la crise de 2008, endettée par ses acquisitions successives. Pour s'en sortir, le deuxième transporteur aérien d'Allemagne avait engagé des négociations avec le numéro un, Lufthansa, mais ce dernier ne souhaitait pas racheter l'intégralité de son concurrent en difficultés.
Aujourd'hui c'est un rachat partiel des actifs les plus rentables d'Air Berlin par Lufthansa qui se profile. A moins qu'Easyjet ne se déclare : la compagnie britannique à bas coût convoite depuis longtemps les créneaux de décollage et d'atterrissage d'Air Berlin.