Pour le gouvernement grec, c'est un succès absolu. L'opération qui a consisté en l'émission de nouveaux titres et l’échange des titres à cinq ans émis en 2014, ne pouvait pas vraiment échouer. Les autorités n'ont pas eu recours à l'adjudication, la procédure d'émission sous forme d'enchères. A la place, elles ont fait appel à un groupe de banques – HSBC, BNP Paribas, Bank of America, Merrill Lynch et Citi – qui se sont chargées de les proposer à leurs clients pour un taux à 4,625 %, soit juste en dessous du seuil symbolique des 5 %.
Symbolique, cette opération l'est aussi, car les marchés n'étaient en réalité pas encore tout à fait enthousiastes à prêter à la Grèce.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras a quand même manifesté sa joie ce mardi 25 juillet et y a vu le signe que le pays pouvait faire son retour après sept ans d'exclusion des marchés. Mais même si la croissance cette année affiche +2,1 % selon Bruxelles, le chemin est encore long. La question de l'allègement de la dette qui représente plus de 180 % du PIB se pose toujours.