Ce sont des salariés très en colère qui s'élanceront dans une opération escargot ce vendredi après-midi depuis La Souterraine, la commune creusoise qui accueille l'usine GM&S jusqu'à Bellac en Haute-Vienne, lieu de leur rencontre avec Emmanuel Macron.
En colère, car lorsque le ministre de l'Economie Bruno Le Maire leur avait annoncé le 21 mai dernier que PSA et Renault s'étaient engagés à commander davantage de pièces en 2017, ils avaient cru que plus rien ne s'opposerait à la reprise de l'usine.
Mais d'après l'intersyndicale, c'était une fausse promesse, les commandes ne se feraient au mieux qu'en 2018. La situation est donc toujours aussi désespérée. Et les repreneurs pressentis ne se sont pas manifestés par une offre de reprise formelle.
Alors que la date-butoir pour la reprise, le 23 juin, approche. Les salariés espèrent arracher un geste de la tête de l'Etat. Le principal repreneur qui était pressenti, GMD, accepterait en effet de reprendre 110 salariés de l'usine à condition que l'Etat en prenne 20 à sa charge.
Jusqu'à ce jour, le président de la République ne s'était jamais exprimé sur ce dossier social explosif. Le premier de son quinquennat.