Ce sont les conséquences de la crise de 2008 qui poussent les 19 pays membres, ayant adopté la monnaie unique, à rebattre les cartes, car l'écart entre les pays pauvres et les pays riches ne cesse depuis de se creuser. Presque 10 ans après la crise, la Commission européenne donne encore huit ans aux pays membres pour renforcer l'union monétaire de la zone euro.
L'exécutif européen propose la création d'un « actif sans risque », une sorte de « dette européenne », qui comporterait aussi bien de la dette française, italienne, allemande que grecque. Mais Berlin pourrait freiner des quatre fers, car les Allemands se sont toujours opposés aux eurobonds qui mutualiseraient les dettes européennes, craignant que les épargnants allemands payent pour les banques des autres pays.
Le rapport suggère également la création d'une « capacité budgétaire » de la zone euro et non plus d'un budget européen comme l'avait évoqué Emmanuel Macron, ou la fusion de la fonction de Commissaire européen aux Affaires économiques avec celle du président de l'Eurogroupe, et de mettre en place un super ministre des finances de la zone euro.
Mais les conservateurs allemands valideront un super ministre des Finances uniquement si ce dernier impose à tous les pays membres les mêmes règles budgétaires, ce qui n'est toujours pas le cas de la France.