Les salariés de la marque Mim, oubliés de l'Etat français?

Les ex-salariés de Mim sont-ils les oubliés du nouveau gouvernement français ? Près de 800 d’entre eux ont perdu leur emploi suite à la reprise très partielle de cette marque de vêtements à bas prix fin mars. Le repreneur Tally Weijl a fermé 160 des 233 magasins de la chaîne. Un groupe de salariés tente de reprendre l’entreprise en constituant une Scop, une coopérative. Les salariés comptent sauver plus d'emplois, mais ils ne peuvent pas y arriver sans l'aide de l'Etat. En avril, le gouvernement de Bernard Cazeneuve s'était engagé à les soutenir. Mais depuis, rien.

Au siège de Mim, les locaux semblent déserts. Quelques rares salariés s'y trouvent encore. C'est le cas de Noëlle Chagar, affectée à la cellule de liquidation. « J'aide le dépôt à scanner les retours de magasins. Ce stock sera vendu aux enchères au 20 juin », explique-t-elle. Mais Noëlle Chagar a un espoir : « C'est de pouvoir racheter ce stock pour que Mim puisse repartir. J’ai 37 ans et ça fait 12 ans que je travaille chez Mim. Je n’ai pas envie que ça finisse comme ça. »

Un sentiment partagé par des salariés réunis en coopérative et prêts à reprendre la marque. « On a entrepris de faire une proposition de rachat d’une partie des magasins, indique Michael Gharbi, délégué Unsa de Mim. Donc on est sur 110 boutiques rachetées et la sauvegarde de 500 emplois. Ce qu’on a fait, c’est une demande de prêt au niveau de l’Etat. On attend 10 millions de leur part en prêt pour sauver notre société. »

Ce prêt, l'ancien gouvernement y était favorable, il l'a indiqué par écrit. Mais le nouveau gouvernement n'a pas encore donné suite. A part cela, les voyants sont au vert, affirme Isabelle Vilela, déléguée du personnel. « On a encore beaucoup de fournisseurs qui nous sollicitent. Ils ont déjà de la marchandise pour nous. On a aussi des lettres de bailleurs qui sont prêts à revoir les loyers à la baisse pour nous aider. Notre société est viable. »

L'heure tourne et sans aide de l'Etat, les salariés ne pourront pas déposer leur dossier de coopérative au tribunal de commerce le 9 juin.

France: vers la suppression de 800 postes chez la marque de prêt-à-porter Mim

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