Depuis l'annonce du Brexit, la compétition entre Dublin, Paris et Francfort se durcit. Le moment où les grands établissements bancaires internationaux vont devoir choisir une nouvelle implantation au sein de l'Union européenne approche et c'est la course au plus offrant.
La dernière proposition en date est celle de Berlin. Un proche de la chancelière Angela Merkel déclare que son pays est prêt à assouplir les conditions d'embauche et de licenciement des banquiers pour tenter de les inciter à installer leurs sièges sociaux à Francfort. La mesure ne concernerait que les cadres supérieurs gagnant plus de 250 000 euros par an. C'est le cas pour les grandes banques susceptibles de délocaliser une partie de leurs personnels en Europe continentale après le Brexit. Une annonce qui pourrait séduire les financiers de la City qui redoutent de se heurter à une législation trop contraignante.
Les équipes chargées de promouvoir Paris ont plaidé en faveur d'une mesure similaire, mais le gouvernement français précédent ne voulait pas de cette exception au droit du travail. Si la France reste campée sur sa position, elle pourrait bien perdre des points, d'autant que la proposition de Berlin pourrait se concrétiser dès le milieu de l'année prochaine, une fois les élections législatives allemandes passées.