Réforme du droit du travail, le gros dossier d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a opposé dimanche 1er mai une fin de non-recevoir au candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième au premier tour de l’élection présidentielle, qui lui a demandé d’abandonner sa réforme du droit du travail en cas de victoire.

Le cœur du projet du candidat d’En Marche!, c'est la décentralisation des négociations. Pour lui, la loi fixe des règles de base, comme la durée légale du temps de travail et le salaire minimum. Tout le reste, comme notamment les salaires, les heures supplémentaires ou le contrat de travail, devra être négocié dans les branches, voire les entreprises. C’est le principe de la loi Travail de Myriam El Khomri.

Emmanuel Macron veut, également, reprendre la main sur l'assurance-chômage. Un système déficitaire géré conjointement par les syndicats et le patronat qui ne fonctionne pas et qui est déficitaire. Le candidat d’En Marche! veut nationaliser le système. L'assurance-chômage sera ouverte à tous, conçue davantage comme une allocation qui aidera la transition d'un emploi à un autre. Cependant, son montant sera nettement plus faible, les contrôles seraient renforcés pour éviter les abus. Quant aux demandeurs, ils pourront refuser un emploi, mais pas deux.

Emmanuel Macron préconise la même chose avec la gestion de la formation professionnelle. Il veut changer la gouvernance du système actuel, entre les mains des partenaires sociaux. Une grande révision de la formation professionnelle, pour la recentrer sur ceux qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire les moins qualifiés et les chômeurs.

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