L'alerte a été rude pour le Brésil, premier exportateur de viande au monde. La révélation il y a une dizaine de jours du scandale de corruption menant à la certification de viande avariée avait entraîné la fermeture brutale de la plupart des marchés à l'exportation.
Or l'enjeu est de taille, car les exportations de viande brésilienne s'élèvent en moyenne à 60 millions de dollars par jour. Les autorités ont fait valoir que seule une vingtaine d'usines étaient concernées sur un total de 4 000 unités de transformation. Le discours a payé et la Chine, deuxième client du Brésil avec 700 millions de dollars d'importations de bœuf et 860 millions de dollars de volailles, rouvre ses frontières.
L'Egypte, troisième importateur avec 550 millions de dollars par an, et le Chili, qui importe pour 300 millions de dollars par an, s'apprêtent à faire de même. L'Union européenne a cessé toute importation en provenance des usines incriminées. Toutefois la chute de production a déjà eu des conséquences et des licenciements sont intervenus dans quelques unités de production.