« Il s'agit de la pire crise économique de l'histoire », a admis le ministre de l'Economie Henrique Meirelles lors d'une réunion du Conseil du développement économique et social (CDES). Tous les secteurs sont touchés : agriculture, industrie et services. Cette récession est doublée d'un chômage qui, lui aussi, atteint des niveaux records. Treize millions de Brésiliens sont à la recherche d'un emploi, soit 12,6 % de la population active.
Une pilule difficile à avaler pour le gouvernement du président conservateur Michel Temer qui, depuis fin 2016, a mis en place des mesures d'austérité. Certaines sont très impopulaires, comme le gel pendant 20 ans des dépenses publiques ou la délicate réforme des retraites. Ces mesures sont censées relancer l'économie brésilienne, mais les effets se font attendre.
Le pays reste miné par le scandale de corruption impliquant le géant du pétrole, Petrobras, et les entreprises des travaux publics, dont Odebrecht. Des millions de dollars auraient été versés à des responsables politiques au Brésil, mais aussi dans plusieurs pays d'Amérique latine afin de remporter les contrats lucratifs.