Désigné en décembre dernier, au plus fort de la crise entre Uber et ses chauffeurs. le médiateur du gouvernement Jacques Rapoport termine sa mission sur un début de dialogue serein. Uber promet d'aider les chauffeurs les plus en difficulté. Une mesure transitoire salutaire, pour Jacques Rapoport.
« Le point essentiel à mes yeux, c'est que dans la proposition d'Uber, ce plan est placé sous le contrôle d'une commission composée de chauffeurs désignés par les organisations représentatives de chauffeurs. C'est donc un début de dialogue social dans un secteur qui souffre énormément de déficit de dialogue. Ça me paraît être un élément qui va dans le sens d'un redressement de la situation », salue le médiateur.
Rentabilité
Mais le médiateur est conscient que ces mesures ciblées ne répondent pas aux revendications globales des syndicats. « On a mis des propositions sur la table, on leur a dit : "Actuellement, la commission que vous nous proposez, ça ne suffit pas", réagit Yazid Sekhri de la CFDT-VTC. La revendication principale qu'on a, c'est la rentabilité des chauffeurs. Et elle passe par la tarification ou par le relevé du kilométrage, peu importe, mais il faudra qu'on trouve une solution. »
Les divergences demeurent donc. Mais médiateur comme syndicats saluent le premier dialogue social initié entre une plateforme numérique et ses prestataires.