A Aubervilliers, Uber accueille les aspirants chauffeurs, qui seraient, dit-on, de plus en plus nombreux. Yassine, 31 ans, vient pour s'inscrire et gagner, pense-t-il, en indépendance. « Travailler à son compte, ça peut être intéressant. On apprend, on avance, on fait des erreurs, on apprend de nos erreurs et la prochaine que je ferai un autre truc, les erreurs que j’ai faites ici, je les ferai pas sur ma prochaine société », espère-t-il.
Mais certains ne sont pas de cet avis. Une trentaine de chauffeurs de VTC sont venus lancer des œufs contre les locaux pour dénoncer les conditions imposées aux chauffeurs. Des jeunes qui parfois se tournent vers Uber, faute de mieux. Karim a travaillé deux ans comme chauffeur Uber avant de changer de plateforme. Il estime que la société joue sur le turn-over.
Prochaine journée d'action le 16 janvier
« Je connais leur système. Quand on a commencé, la course elle était à 15€, aujourd’hui on fait des courses à 4€, explique-t-il. Il y a deux ans, on n’était pas nombreux du coup ils avaient besoin de nous. Il y avait des primes et tout. Aujourd’hui, ils recrutent un chauffeur, au bout de six mois il est au bout, il ne gagne rien et ils le remplacent. »
Uber assure que les discussions sont en cours avec le médiateur du gouvernement pour répondre aux chauffeurs en difficulté financière. Côté chauffeurs VTC, une grande journée d'action reste prévue le 16 janvier prochain.