Le quotidien Ta nea et l'hebdomadaire To vima, les deux plus importants journaux grecs, vont probablement disparaître, car le groupe d'édition Lambrakis n'a pu rembourser en décembre l'échéance de sa dette de 99 millions d'euros.
Fondé en 1931, Ta nea se situe politiquement au centre, mais il s'est montré particulièrement critique envers le Premier ministre de gauche Alexis Tsipras depuis son élection en 2015. Le quotidien n'était donc guère apprécié du gouvernement qui considère que les médias grecs sont tenus par des oligarques à la tête de groupes industriels.
Les difficultés du groupe Lambrakis sont un nouvel exemple de la grave crise qui persiste en Grèce depuis 2010 et qui a déjà vu la disparition de nombreux médias. Fermée pour raisons d'austérité budgétaire en 2013, la télévision publique n'avait repris sa diffusion que deux ans plus tard en 2015.