Le développement du numérique dans les entreprises détruit et crée des emplois, mais d'abord, il en transforme. 50% des emplois en France, en particulier dans le secteur des services, vont s'adapter en intégrant les nouvelles technologies. Ils le font déjà si l'on songe aux conducteurs de VTC, dont une partie importante des tâches est liée au numérique.
Des métiers peu qualifiés qui sont amenés à évoluer, mais pas nécessairement à disparaître, selon les auteurs de l'étude publiée par le Conseil d'Orientation pour l'Emploi, qui ne veulent pas parler de suppressions systématiques des emplois. Car les mêmes personnes feront le même travail mais avec des tâches supplémentaires et plus complexes, nécessitant plus de compétences.
Sans surprise, ce sont les professions les moins qualifiées qui risquent de pâtir le plus directement de l'automatisation. 10% des emplois sont très exposés et pourraient disparaître à cause de l'automatisation complète des tâches: premiers visés les métiers non qualifiés dans l'industrie automobile notamment, les agents d'entretien, les caissiers.
Le COE, un organisme rattaché au cabinet du Premier ministre, préconise de mettre en place des mécanismes de compensation pour ces pertes. Par ailleurs, et sans donner d'estimation, les experts assurent que le potentiel de créations d'emplois directs dans le domaine du numérique, est lui « significatif ».