France: le service Autolib' plébiscité par les usagers mais toujours déficitaire

Selon une étude du cabinet T6, l'Autolib' est toujours déficitaire cinq ans après son lancement à Paris. Cette petite voiture électrique en libre-service, créée et exploitée par le groupe de Vincent Bolloré, est empruntée par plus de 320 000 abonnés qui effectuent quelque six millions de trajets par an. La société doit faire face à la concurrence d'Uber et autres VTC. Dans l'ouest parisien en tout cas, les usagers louent les avantages de ce service.

Avec la pluie et le froid, cette habituée a choisi l'Autolib' plutôt que le métro pour faire ses courses : « C'est très simple, il faut un abonnement, on a une carte, on réserve la voiture grâce à une application ou directement à la borne. On prend son véhicule et on va le stationner là où on a réservé une place, explique-t-elle. Il y a un abonnement mensuel de 10 euros par mois et après, il y a un coût à la location, qui varie pour des trajets dans Paris de 4 à 12 euros. »

Pratique, moins cher qu'une voiture et aussi qu'un VTC type Uber pour cette jeune femme. « Là, en 34 minutes, j’en ai pour 6,80 euros alors qu’en Uber j’en ai pour 10 ou 15 euros. C’est moi qui conduis aussi. »

« Dur de trouver des voitures »

Il y a bien un inconvénient, estime cet usager : « Parfois c’est très dur de trouver des voitures dans mon coin. » Mais rien de dissuasif pour autant. « Je suis restaurateur, et je n’ai pas de voiture donc c’est vraiment très pratique pour moi de temps en temps, de l’utiliser pour deux heures pour aller faire des grosses courses. J’ai tous les avantages d’une voiture sans aucun des inconvénients. »

Pour renflouer l'Autolib', la demi-heure d'utilisation devrait passer de 6 à 7 euros le 1er février. Après Indianapolis aux Etats-Unis et Turin en Italie, le groupe Bolloré veut déployer l'Autolib' à Londres et Singapour.

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