Le pétrole a grimpé à plus de 50 dollars le baril à Londres. Les marchés sont soulagés par cet accord qualifié d'« historique » par le ministre qatarien du Pétrole, qui présidait la réunion au siège de l'OPEP. Il est vrai que les négociations ont été très difficiles, sur fond de rivalités politiques, entre l'Arabie saoudite, l'Iran et l'Irak, pour chiffrer l'engagement de réduction de la production pris le 28 septembre à Alger.
Mais il était urgent que l'Opep retrouve une crédibilité après avoir laissé filer les prix pendant deux ans. L'Arabie saoudite devra baisser sa production de 500 000 barils par jour, tandis que l'Iran et l'Irak gèleront la leur. Et la Russie devrait se joindre à l'effort collectif de l’OPEP, dont la Libye et le Nigeria restent dispensés.
Un effort somme toute modéré, aboutissant à une hausse des prix qui va réconforter tous les pays exportateurs, sans que cette hausse n'encourage trop fortement la production concurrente des pétroles de schiste aux Etats-Unis.