Facebook veut se refaire une virginité fiscale au Royaume-Uni

Facebook essaie de corriger son image de spécialiste de l'évasion fiscale. La multinationale américaine des réseaux sociaux déclare avoir payé plus de 4 millions de livres d'impôts au Royaume-Uni en 2015, contre seulement 4 327 livres en 2014. Mais un changement comptable pourrait lui ménager de larges crédits d'impôts à l'avenir.

En affichant un impôt sur les sociétés mille fois plus important en 2015 qu'en 2014, Facebook veut se refaire une virginité fiscale au Royaume-Uni. L'an dernier, le spécialiste des réseaux sociaux a versé un peu plus de 4 millions de livres au fisc britannique, l'équivalent de 4 millions et demi d'euros.

C'est sans équivalent avec l'année précédente : la filiale de Facebook au Royaume-Uni n'avait payé que 4 327 livres d'impôts, guère plus qu'un contribuable célibataire au Royaume-Uni. Une révélation qui avait indigné les Britanniques.

Facebook a corrigé le tir en avril dernier, en déclarant au Royaume-Uni, et non plus en Irlande, son siège européen, les revenus publicitaires de ses grands clients britanniques.

Mais un passe-passe comptable fera aisément passer la pilule fiscale à Facebook : au titre des bonus versés à ses salariés, révèle The International Business Times, c'est un crédit d'impôt de 11 millions et demi de livres, que s'est ménagé Facebook au Royaume-Uni, autant d'argent que l'entreprise californienne ne versera pas dans les années qui viennent à Her Majesty Revenue and Customs, l'administration fiscale britannique.

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