C'est un geste de bonne volonté, opportun. En 13 ans, la société chinoise a évolué, la classe moyenne est devenue plus importante, plus exigeante également. Le régime alimentaire traditionnel s'est diversifié et la consommation de viande s'est envolée. Viande de porc bien sûr, mais de bœuf également, importée notamment d'Australie.
En 15 ans, les prix ont été multipliés par quatre, mais les Chinois soucieux de qualité sont désormais prêts à en payer le prix, selon une note récente de la banque néerlandaise Rabobank. La consommation moyenne est passée de 3 kg à 3,8 kg par an et par habitant en 15 ans.
La levée même partielle de l'embargo chinois vient aussi à point nommé pour les éleveurs américains qui souffrent du déclin des prix aux Etats-Unis. La viande vient compléter une offre américaine déjà bien fournie à destination de la Chine. Pékin est en effet le 2e plus grand importateur de produits agricoles alimentaires américains. Le pays était aussi l'an dernier le 2e plus gros importateur de produits carnés.