A Chalon-sur-Saône, Areva est le premier employeur. Mais il y a eu plusieurs plans de départs volontaires dans le nucléaire ces dernières années, faute de commande. Le projet d'Hinkley Point vient donc à point nommé.
« Pour la région qui héberge plusieurs sites d’Areva – sur Chalon, sur Saint-Marcel, mais aussi sur Le Creusot –, c’est malgré tout une certaine forme de lisibilité pour le carnet de commandes, souligne Sébastien Martin, président de l'agglomération du Grand Chalon. Aujourd’hui, le carnet de commande est assuré jusqu’en 2018 et là on voit bien qu’Hinkley Point c'est un projet 2019-2025. Il y a déjà sur le site de Saint-Marcel pratiquement 1 000 personnes qui travaillent. Cela assure leur pérennité, mais aussi le recrutement de jeunes. »
Une bonne nouvelle également pour Jean-Luc Mercier délégué CGT d'Areva. Avec toutefois deux bémols. « La grosse problématique, c’est : est-ce qu’on sera en mesure d’honorer ce contrat à 6 ans ? Si ce n’est pas le cas, on sera obligé de payer des pénalités de retard aux Anglais, comme on est obligé d’en payer aujourd’hui en Finlande ou ailleurs. Et on ne sait pas quelle fabrication se fera en France ou quelle fabrication se fera à l’étranger, puisque l’acteur chinois est aussi dans la boucle. »
Le projet d'Hinkley point est en effet financé à quelque 30% par le chinois CGN et 60% parEDF.