La Chine, un partenaire essentiel pour EDF à Hinckley Point

Londres a donc donné son feu vert au projet Hinkley Point, le projet de construction de deux réacteurs nouvelles générations EPR dans le sud de l'Angleterre par le français EDF et son partenaire chinois CGN. Cette participation de la Chine avait en partie retardé le feu vert final de la Première ministre Theresa May. Une participation pourtant essentielle à ce projet à 21 milliards d'euros.

La chine est un partenaire devenu incontournable pour EDF à Hinckley Point. Un partenariat gagnant pour EDF, déjà implanté en Chine, et doublement gagnant pour les Chinois puisqu'en plus d'Hinkley Point, deux autres réacteurs nucléaires seront construits en Grande-Bretagne, et un dernier réacteur, 100% chinois celui-ci.

CGN espère obtenir à terme la certification britannique de ses réacteurs. En deux mots, Hinkley Point c'est le lancement du nucléaire chinois en Occident. Jacques Percebois dirige le Centre de recherche en économie et droit de l'énergie (CREDEN) :

«  Les Chinois voient la Grande-Bretagne un peu comme une tête de pont en Europe. Les Chinois construisent 26 réacteurs nucléaires actuellement. Aujourd’hui, ce sont eux qui sont en pointe dans la construction de réacteurs nucléaires. Les Chinois entendent jouer un rôle important. Le gouvernement britannique l’a compris. Ils ont à la fois les perspectives du marché et en même temps le financement. Donc ils sont incontournables. Sur le plan politique, la Chine est très favorable au nucléaire. Ils sont favorables à tout, ils construisent à la fois des centrales à charbon, ils sont les premiers dans la construction de photovoltaïque à l’échelle mondiale. Leurs besoins sont énormes, il faut prendre conscience de la réalité des choses. Les perspectives du marché nucléaire aujourd’hui sont très largement asiatiques et en particulier chinoises. »

Le réacteur chinois Hualong, devrait être construit à Bradwell à une centaine de kilomètres de Londres.

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