De notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Lors d'une rencontre dans un hôtel bruxellois en janvier 1997, ces cinq constructeurs européens de camions ont lancé un cartel qui a duré jusqu'en 2011. Cette collusion scellée par des dirigeants de haut niveau de ces entreprises consistait selon la Commission européenne en trois ententes : d'abord sur les prix bruts, c'est-à-dire le prix des camions à la sortie de l'usine, ensuite sur le calendrier pour la mise en place des technologies de réduction d'émission de gaz à effet de serre et enfin sur la répercussion sur les clients des coûts des technologies en question.
Cette amende aurait d'ailleurs pu être encore plus lourde, tout d'abord parce qu'elle a été réduite de 10% car les cinq constructeurs ont reconnu leur participation au cartel. D'autres ont bénéficié de la clémence des services européens de la concurrence comme MAN, filiale de Volkswagen, exemptée d'amende pour avoir dénoncé le cartel ou Volvo-Renault qui voit son amende réduite de 40% pour avoir collaboré à l'enquête mais qui devra tout de même payer plus de 670 millions d'euros.
C'est l'Allemand Daimler qui écope de l'amende la plus lourde avec un peu plus d'un milliard d'euros.