287 000 emplois nets créés : c'est le meilleur score mensuel depuis octobre dernier. Et surtout, c'est nettement plus que ce qu'attendaient les analystes qui tablaient sur 175 000 nouvelles embauches.
Mais ce rebond doit tout de même être mis en perspective. Il arrive après un mois de mai qui a déçu. Et le nombre de créations de postes a été renforcé de manière un peu artificielle par le retour au travail de quelque 35 000 salariés, qui avaient été sortis des statistiques au mois de mai en raison de leur mouvement de grève.
Mais le rebond est réel. Il y a eu plus d'emplois à pourvoir en juin. Bien que paradoxalement, cela n'empêche pas le taux de chômage d'augmenter lui aussi, passant de 4,7 à 4,9%.
En fait, cette hausse est en trompe-l'œil. Elle est avant tout technique. Si le taux de chômage avait chuté en mai, c'est parce que des centaines de milliers de personnes avaient renoncé à chercher du travail. Ils n'étaient donc plus officiellement considérés comme chômeurs. Et en juin dernier, ils étaient davantage à revenir sur le marché de l'emploi.
Cela dit, dans l'ensemble, la dynamique de l'emploi a ralenti aux Etats-Unis. Mais, les économistes considèrent que c'est normal, jugeant que le pays est proche du plein emploi.