Avant le 1er juin, seules les entreprises volontaires s'abstenaient d'appeler les personnes ayant refusé le démarchage. Aujourd'hui, le système Bloctel redonne le pouvoir au client. Il prévoit aussi des amendes allant jusqu'à 75 000 euros pour les démarcheurs qui continueraient à appeler.
Olivier Gayraud, juriste à l'association de consommateurs CLCV (Consommation Logement Cadre de vie), insiste sur ces sanctions.« Nous pensons qu'il est impératif que les amendes soient effectivement appliquées, explique-t-il. Le démarchage est un vrai problème aujourd'hui, qui empoisonne la vie des gens, qui au mieux est une gêne et au pire peut amener à des situations d'abus de faiblesse. Il est indispensable de protéger les consommateurs contre ce qui arrive certaines fois à virer au harcèlement ».
Un usage limité
Mais les personnes les plus fragiles seront toujours harcelées pour Olivier Gayraud, comme « les personnes âgées, les personnes qui ne maîtrisent pas bien la langue française : eux ne feront pas la démarche de s'inscrire sur Bloctel» . Pour l'avocat, « il faudrait appliquer aux numéros de téléphone la règle qui s'applique aux mails. Par principe, on ne devrait pas avoir le droit de vous démarcher sur votre ligne téléphonique sauf si vous avez donné un accord préalable et exprès».
Le service de Bloctel présente une autre limite. Les banques, opérateurs téléphoniques et magasins peuvent encore appeler leurs clients. Dans ce cas, il est possible de les contacter pour leur demander d'arrêter. Ils devront alors respecter cette décision.