La France à la traîne de l'Europe pour attirer les investissements étrangers

Malgré la crise financière, l’Europe reste attractive pour les investisseurs : plus 14% entre 2014 et 2015. C’est ce qui ressort du baromètre annuel de l'attractivité en Europe publié par le cabinet Ernst and Young (EY). Un rebond européen dont la France ne profite pas.

Le cru français 2015 est moins bon que le précédent avec 598 décisions d'investissements contre 602 en 2014. Soit un recul de 2%. La France reste au troisième rang européen, loin derrière le Royaume-Uni avec 1065 projets d'investissements et l’Allemagne qui en compte 946. Cette situation, selon l'étude d'EY, s'explique par le manque de flexibilité du marché du travail français, la fiscalité et le haut niveau des charges sociales.

Les investissements étrangers, qui représentent deux millions d’emplois en France, concernent la création d'une filiale dans l'Hexagone ou bien encore l'extension d'un site déjà existant. Ils portent essentiellement sur les activités industrielles, le secteur du numérique, l’économie tertiaire et le service aux entreprises.

Les Etats-Unis, premier investisseur en France

La répartition de ces investissements reste assez stable d'une année sur l'autre. Ils proviennent à plus de 50 % de l'Union européenne, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et les Pays-Bas. Mais aussi des Etats-Unis qui restent le premier pays investisseur en France, avec 25% du total.

Malgré la crise financière et sociale, malgré le terrorisme, l’Europe reste très attractive pour les investisseurs. Elle a accueilli en 2015 un nombre record de 5 089 implantations. « L’Europe est d’une certaine manière une valeur refuge alors que les difficultés sont encore plus nombreuses en Chine et dans de grands pays émergents. Les investisseurs étrangers trouvent en Europe un marché économique compact, sophistiqué, bien équipé, quel que soit sa complexité », explique Marc Lhermitte, associé du cabinet d’études Ernst and Young (EY) auteur de l'étude.

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