L'Etat propose (seulement) 100 millions d'euros pour la fermeture de Fessenheim

Le président français François Hollande l’avait promis lors de sa campagne présidentielle : la centrale de Fessenheim fermera. Le gouvernement a sommé l'électricien français EDF d’arrêter l'exploitation à l'horizon 2018. Il va devoir indemniser l'entreprise pour le démantèlement de la centrale. Selon les informations du journal Le Monde, l'Etat rechigne à payer la facture.

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal propose entre 80 et 100 millions d'euros d'aides publiques pour démanteler la centrale. Le problème, c'est qu'EDF s'attendait à beaucoup plus.

Dans un rapport parlementaire publié il y a deux ans, le député socialiste Marc Goua et le Républicain Hervé Mariton prévoyaient une facture de quatre milliards d'euros pour indemniser le géant français de l'électricité.

Si la différence est telle entre les deux chiffres, c'est parce que personne ne sait combien coûte le démantèlement d'une centrale nucléaire. Conclusion : chacun y va de son interprétation.

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Pour Ségolène Royal, Fessenheim est une centrale vieillissante. La fermer, c'est éviter de gros investissements pour prolonger sa durée de vie. De son côté, EDF assure avoir réalisé des travaux pour mettre le site à niveau.

Fessenheim, dit EDF, « est capable de fonctionner au moins pour les dix prochaines années et donc sa fermeture provoquerait un gros manque à gagner ». Les réacteurs vont cependant produire de l'électricité jusqu'en 2018 au moins, jusqu'à ce que le chantier du nouvel EPR soit terminé.

L'entreprise et le ministère de l'Ecologie assurent qu'il n'y a aucun blocage : les discussions se poursuivent. Le montant de l'indemnisation doit être fixé très rapidement. Celui-ci sera inscrit dans le décret sur l'arrêt de la centrale que le gouvernement a promis de publier d'ici la fin de l'année.

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