L’annonce d’un licenciement est toujours un coup de massue psychologique. Mais il a aussi des répercussions physiques. « Vous avez entre 10 000 et 14 000 décès par an qui sont imputables aux situations de chômage. Un infarctus peut se déclencher à l'annonce du licenciement par exemple », explique Jacqueline Farache de la CGT, qui présentait hier le projet d’avis. Des conséquences immédiates donc, mais aussi sur le long terme : « Vous avez des augmentations de certaines pathologies comme le cancer, les addictions également sont liées plus à la durée. »
Résultat pour les chômeurs longue durée : un taux de mortalité multiplié par trois,
comparable à celui d’un fumeur régulier. La santé est touchée, et la famille aussi. Ne pas avoir de travail augmente le risque de séparation. Mme Farache cite «l'exemple du conflit de Continental où ce conflit a entraîné 250 divorces. » Et touche aussi directement l'enfant : « Il y a un certain nombre de parents qui se sentent dépréciés dans leur rôle de parents, qui ont l'impression qu'ils ne peuvent plus tenir leur rôle de parents de la même façon. Et l'enfant peut être stigmatisé, y compris à l'école, d'être enfant de chômeur. »
Conséquence : un enfant dont les parents ne travaillent pas a moins de chances que les autres d'obtenir son baccalauréat.