L’avis de l'Assemblée générale n’est que consultatif puisque c'est le conseil d'administration ou de surveillance qui détermine la rémunération des patrons d'entreprise, mais cela fait tout même mauvais effet. 54% des actionnaires de Renault ont dit non aux 7,251 millions d’euros touchés l'an dernier par le patron franco-libano-brésilien du constructeur français.
Ce montant représente une augmentation pourtant modeste de presque 0,5% par rapport à l'année précédente, surtout si on la compare aux 170% d'augmentation décidée entre 2013 et 2014.
Carlos Ghosn dirige aussi le Japonais Nissan, qui décidera de sa rémunération au mois de juin. Peut-être le patron de Renault fait-il les frais de la polémique qui avait suivi en mars le quasi-doublement du salaire annuel d'un ancien de Renault, Carlos Tavares, désormais patron du groupe PSA, à plus de 5 millions d'euros. Sa rémunération a elle été validée par l'Assemblée générale des actionnaires malgré la mauvaise humeur, notamment de l'Etat actionnaire.