Dans la dernière ligne droite des discussions entre Bouygues et Orange, plusieurs écueils sont apparus. En particulier en ce qui concerne la valorisation des deux opérateurs.
Selon une source proche des négociations, l'Etat aurait demandé que les actions d'Orange, dont il est le principal actionnaire, soient valorisées à un prix très supérieur au marché. Cela aurait réduit mécaniquement la valeur de Bouygues de plus de 10 %. Une condition difficilement acceptable pour le groupe industriel.
Selon une autre source, la complexité du montage, et surtout l'interdiction pendant sept ans pour Bouygues de monter au capital d'Orange, ont fait qu'au final, Bouygues a trouvé le mariage un peu trop risqué pour lui.
Après cet échec, la bataille entre les opérateurs devrait reprendre. Ils sont quatre sur le marché du mobile en France : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.
Avec des marges de plus en plus réduites pour les entreprises, et des investissements qui restent importants, l'Etat y perd lui aussi : 1,3 milliard d'euros échappe aux caisses publiques. Ce sont autant de recettes fiscales, notamment sur les plus-values de cessions, liées à la vente à la découpe de Bouygues Telecom.