L’UE et le difficile financement de l’accueil des réfugiés

Alors que s'ouvrent à Genève les pourparlers de paix en Syrie entre des représentants de l'opposition et du régime de Damas, l'Europe peine à s'accorder sur le financement de l'accueil des centaines de milliers de réfugiés.

L'Europe ne sait pas répondre d'une seule voix à la crise migratoire. Faut-il que tous paient alors que seuls quelques-uns sont concernés et accueillent les réfugiés ? Le manque de solidarité est criant. D'autant qu'il est très difficile de savoir combien l'accueil des réfugiés coûtera in fine.

L'Allemagne en a une idée. Elle qui a accueilli l'essentiel des migrants arrivés en Europe en 2015, soit plus d'un million de Syriens, d'Afghans et d'Irakiens, a prévu une enveloppe de 17 milliards d'euros en 2016. Cela sera-t-il suffisant ? Le ministre allemand des Finances en doute et essaie d'imposer une solidarité à pas forcés. Wolfgang Schäuble a notamment suggéré d'instaurer une taxe sur les carburants. Comme l’Italie, il souhaiterait que le budget européen puisse prendre le relais.

Mais ce budget commun est un budget sans souplesse, négocié âprement, largement consommé et qui ne peut être ajusté qu'à la marge. C’est la raison pour laquelle les Vingt-Huit ont autant de mal à boucler l’aide de 3 milliards promise en novembre dernier à la Turquie. Une aide destinée à mieux accueillir les réfugiés et mieux contrôler l'immigration illégale vers l'Europe. Pour l'instant, seuls les deux tiers de cette aide ont été trouvés.

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